Cette fois, c’est visiblement l’opération de la dernière chance pour André-Pierre Gignac. Depuis son arrivée du côté de l’Olympique de Marseille  à l’été 2010, l’attaquant n’a jamais réussi à s’imposer. Entre performances en demi-teinte et blessures à répétition, l’international tricolore n’a toujours pas prouvé qu’il avait le niveau pour être un titulaire chez les Phocéens. Barré par un Loïc Rémy étincelant, l’ancien Toulousain voit même Brandão offrir une solution bien plus crédible au poste d’avant-centre. Un camouflet en bonne et due forme pour lui.
Et pourtant, malgré le retour du Brésilien cet hiver, APG ne s’est pas résigné et a fait un choix clair : rester au Stade Vélodrome pour tenter de s’y imposer. Une décision louable, mais qui peut laisser perplexe. Le joueur a-t-il réellement les armes pour, en moins de trois mois, renverser la vapeur et redevenir un élément majeur du championnat de France de Ligue 1 ? Dans les colonnes duParisien, José Anigo  évoque sans détour cette question. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il met la pression sur son buteur :
« André-Pierre a eu des propositions au mercato d’hiver, et il les a refusées. S’il a fait ce choix, c’est qu’il est sûr de sa force, sûr de pouvoir arriver à s’imposer. Les quelques mois qui restent vont lui servir, ou à s’imposer, ou alors à tirer un trait définitif sur son parcours à l’OM. Ou ses performances lui donnent raison, et ça démontrera chez lui un caractère énorme, ou son dernier passage n’est pas convaincant et à ce moment-là, il faudra envisager, lui et nous, une sortie ». Les choses sont claires : le retour en grâce ou la porte, André-Pierre Gignac sait désormais à quoi s’en tenir.