"La magie de la Coupe de France. On en parle et on en reparle, ce fameux petit poucet qui va mettre en difficulté un pensionnaire de Ligue 1. Bravo à tous ces clubs qui ont vécu et pour certains qui vont encore vivre ces grands moments. Seuls moments ou nous retrouvons le vrai football, loin du football business.
Un grand bravo à tous ces clubs amateurs qui ont tenu la dragée haute aux stars professionnelles, comme le Stade Poitevin qui aura bien rivalisé avec le RC Lens. C’est ça le vrai football. Je m’étonnais de voir Sergio Ramos contester une faute auprès de l’arbitre contre Feignies-Aulnoye. Non mais, allo ! Et que dire des joueurs du FC Metz qui viennent critiquer l’état de la pelouse à Bergerac après leur élimination ? Bref... Un peu de respect messieurs, n’oubliez pas que ces joueurs sont des amateurs !
Ce moment de vrai football m’a fait faire un retour en arrière, loin des millions d’euro sur les tables. Et pourtant nous parlions de Division 1 à l’époque, et ce n’était pas si loin. Alors, je vous propose un petit retour sur les années 1970 au Racing Club de Lens...
Je ne peux pas m’empêcher d’évoquer un grand monsieur du RC Lens, ARNOLD SOWINSKI, ce natif de Liévin qui nous a malheureusement quitté en avril 2020 à cause de ce satané coronavirus. Cet homme n’aura connu qu’un seul club dans sa vie, le RC LENS, en tant que joueur puis en tant qu’entraîneur. Beaucoup de respect pour ce Monsieur, je l’appellerai d'ailleurs Mr SOWINSKI.
Minime, cadet puis junior, il disputera son premier match professionnel en 1951 contre Nice. Il attendra trois saisons entières avant de devenir titulaire chez les Sang et Or... tout en étant électricien aux Houillères. Carrière de courte durée, puisque en 1960, il se fait casser la jambe en jouant contre… Nice.
Fin de carrière donc pour ce joueur et début de sa carrière d’entraîneur : les jeunes d’abord, puis en 1969, année ou il prend en main l’équipe de D3, à l’époque ou le RC LENS a dû abandonner le professionnalisme (à cette époque Les Houillères sont en déclin, le club va devoir évoluer en championnat amateur). Il faut tout reconstruire. Et avec très (très) peu d'argent, la tâche s'annonce très compliquée pour les Lensois. Et pourtant...
En 1972, Mr SOWINSKI aura réalisé l'exploit de faire remonter le club artésien en Division 1... en gardant tous les jeunes qu'il avait formés quelques années plus tôt et en se renforçant "seulement" avec l'arrivée de deux joueurs polonais (un petit clin d'oeil à Frankowski et aux nombreux supporters lensois originaires de la Pologne).
Ces joueurs, ou plutôt ces « garçons » comme il les appelait, mais il les connaissait comme entraîneur des jeunes (depuis qu’ils avaient 14 ans), il en sera toujours très proche, il rendra visite aux malades, prendra des nouvelles du bébé qui fait de la température… Parce que Mr SOWINSKI a toujours le souvenir de ses débuts… il a commencé à la mine à 14 ans après la guerre.
A l’époque, il avait la charge d’une famille à partager avec son père. Il poussait des wagonnets dans une galerie, puis à peine remonté, il enfourchait son vélo pour aller au ravitaillement avec son père. Seulement après, il filait à Lens pour l’entraînement de football. Cela faisait de rudes journées, c’était l’époque de KOPA. L’effort, Arnold savait ce que ce mot signifiait (il soulevait des wagonnets de 150 kilos pour les remettre sur les rails).
Quand le club abandonnera le professionnalisme, il mènera de front son emploi aux Houillères et sa fonction d’entraîneur au RC LENS. Il assurera avec Henri TRANNIN tout le travail administratif du club. Toujours avec succès alors que ce n'était pas donné !
Les jours de match, Mr SOWINSKI ne laisse pas ses joueurs livrés à eux-mêmes : déjeuner ensemble, repos à Liévin, goûter commun puis causerie sur la tactique à adopter en fonction des adversaires. Puis comme il le disait en riant « Après cela, je n’ai plus qu’une ressource, c’est de gesticuler sur mon banc de touche et expliquer le pourquoi et le comment des choses à la mi-temps ».
Et oui, fini la belle époque, je me réveille… J’invite les jeunes (et moins jeunes) à replonger dans l’histoire de leur club, et le RC LENS est un vrai exemple, je vous assure, ça fait un bien fou…
Mais surtout : j’invite les supporters des Sang et Or ainsi que le président du RC LENS, Joseph Oughourlian, que j'apprécie énormément pour tout ce qu'il apporte depuis plusieurs saisons maintenant au club artésien, à réfléchir à intégrer Mr SOWINSKI dans ses noms de tribunes au Stade Bollaert. Et pourquoi ne pas rebaptiser la tribune « TRANNIN » en « TRANNIN/SOWINSKI » à Bollaert, ils étaient tellement proches tous les deux !
Allez, bonne année 2022 et bonne santé (surtout...) à tous les fans de football et aux nombreux supporters lensois." Signé Tonton Foot.
Un grand bravo à tous ces clubs amateurs qui ont tenu la dragée haute aux stars professionnelles, comme le Stade Poitevin qui aura bien rivalisé avec le RC Lens. C’est ça le vrai football. Je m’étonnais de voir Sergio Ramos contester une faute auprès de l’arbitre contre Feignies-Aulnoye. Non mais, allo ! Et que dire des joueurs du FC Metz qui viennent critiquer l’état de la pelouse à Bergerac après leur élimination ? Bref... Un peu de respect messieurs, n’oubliez pas que ces joueurs sont des amateurs !
Ce moment de vrai football m’a fait faire un retour en arrière, loin des millions d’euro sur les tables. Et pourtant nous parlions de Division 1 à l’époque, et ce n’était pas si loin. Alors, je vous propose un petit retour sur les années 1970 au Racing Club de Lens...
Je ne peux pas m’empêcher d’évoquer un grand monsieur du RC Lens, ARNOLD SOWINSKI, ce natif de Liévin qui nous a malheureusement quitté en avril 2020 à cause de ce satané coronavirus. Cet homme n’aura connu qu’un seul club dans sa vie, le RC LENS, en tant que joueur puis en tant qu’entraîneur. Beaucoup de respect pour ce Monsieur, je l’appellerai d'ailleurs Mr SOWINSKI.
Minime, cadet puis junior, il disputera son premier match professionnel en 1951 contre Nice. Il attendra trois saisons entières avant de devenir titulaire chez les Sang et Or... tout en étant électricien aux Houillères. Carrière de courte durée, puisque en 1960, il se fait casser la jambe en jouant contre… Nice.
Fin de carrière donc pour ce joueur et début de sa carrière d’entraîneur : les jeunes d’abord, puis en 1969, année ou il prend en main l’équipe de D3, à l’époque ou le RC LENS a dû abandonner le professionnalisme (à cette époque Les Houillères sont en déclin, le club va devoir évoluer en championnat amateur). Il faut tout reconstruire. Et avec très (très) peu d'argent, la tâche s'annonce très compliquée pour les Lensois. Et pourtant...
En 1972, Mr SOWINSKI aura réalisé l'exploit de faire remonter le club artésien en Division 1... en gardant tous les jeunes qu'il avait formés quelques années plus tôt et en se renforçant "seulement" avec l'arrivée de deux joueurs polonais (un petit clin d'oeil à Frankowski et aux nombreux supporters lensois originaires de la Pologne).
Ces joueurs, ou plutôt ces « garçons » comme il les appelait, mais il les connaissait comme entraîneur des jeunes (depuis qu’ils avaient 14 ans), il en sera toujours très proche, il rendra visite aux malades, prendra des nouvelles du bébé qui fait de la température… Parce que Mr SOWINSKI a toujours le souvenir de ses débuts… il a commencé à la mine à 14 ans après la guerre.
A l’époque, il avait la charge d’une famille à partager avec son père. Il poussait des wagonnets dans une galerie, puis à peine remonté, il enfourchait son vélo pour aller au ravitaillement avec son père. Seulement après, il filait à Lens pour l’entraînement de football. Cela faisait de rudes journées, c’était l’époque de KOPA. L’effort, Arnold savait ce que ce mot signifiait (il soulevait des wagonnets de 150 kilos pour les remettre sur les rails).
Quand le club abandonnera le professionnalisme, il mènera de front son emploi aux Houillères et sa fonction d’entraîneur au RC LENS. Il assurera avec Henri TRANNIN tout le travail administratif du club. Toujours avec succès alors que ce n'était pas donné !
Les jours de match, Mr SOWINSKI ne laisse pas ses joueurs livrés à eux-mêmes : déjeuner ensemble, repos à Liévin, goûter commun puis causerie sur la tactique à adopter en fonction des adversaires. Puis comme il le disait en riant « Après cela, je n’ai plus qu’une ressource, c’est de gesticuler sur mon banc de touche et expliquer le pourquoi et le comment des choses à la mi-temps ».
Et oui, fini la belle époque, je me réveille… J’invite les jeunes (et moins jeunes) à replonger dans l’histoire de leur club, et le RC LENS est un vrai exemple, je vous assure, ça fait un bien fou…
Mais surtout : j’invite les supporters des Sang et Or ainsi que le président du RC LENS, Joseph Oughourlian, que j'apprécie énormément pour tout ce qu'il apporte depuis plusieurs saisons maintenant au club artésien, à réfléchir à intégrer Mr SOWINSKI dans ses noms de tribunes au Stade Bollaert. Et pourquoi ne pas rebaptiser la tribune « TRANNIN » en « TRANNIN/SOWINSKI » à Bollaert, ils étaient tellement proches tous les deux !
Allez, bonne année 2022 et bonne santé (surtout...) à tous les fans de football et aux nombreux supporters lensois." Signé Tonton Foot.