1994/1995, cette saison ne vous a peut-être pas marqué plus que ça, pourtant dans le football anglais elle semble particulière. Avant le titre de Leicester en 2016, aucune équipe hors Big 6 n'avait réussi à remporter le titre en en 21 ans. La dernière en date c'était en 1994/1995, les Blackburn Rovers, menés par un Alan Shearer de folie (34 buts) remportent le championnat anglais, 1 point devant Manchester United. À l'époque, Nottingham Forest et Leeds occupent les places qualificatives pour l'Europe. La Premier League est alors totalement différente de celle que l'on connaît aujourd'hui.
Alors pourquoi parle-t-on de Big 6 en Angleterre ? Pourquoi y-avait-il un si grand écart entre 6 équipes et les 14 autres ? Le titre de Leicester en 2016 a-t-il sonné la fin pour ce célèbre Big 6 dans le championnat ? C'est là toute la question. Économiquement, sportivement et historiquement, qu'est ce donc que le Big 6 ? Analyse d'un championnat qui donne le tournis.
Alors pourquoi parle-t-on de Big 6 en Angleterre ? Pourquoi y-avait-il un si grand écart entre 6 équipes et les 14 autres ? Le titre de Leicester en 2016 a-t-il sonné la fin pour ce célèbre Big 6 dans le championnat ? C'est là toute la question. Économiquement, sportivement et historiquement, qu'est ce donc que le Big 6 ? Analyse d'un championnat qui donne le tournis.
Un Big 6 économique ?
2,5 milliards de livres, c'est la somme qu'a versé la Premier League aux 20 clubs de la saison 2018-2019 (2,8 milliard d'euros). La ligue anglaise prône une égalité et une homogénéité des primes. Ainsi, Liverpool a reçu l'année dernière la plus grosse somme, 152 millions de livres (173 millions d'euros), le dernier Huddersfield a reçu lui 96 millions de livres (110 millions d'euros). Il n'y a aucune erreur dans les chiffres, Huddersfield a plus reçu que le PSG ne reçoit de la LFP.
Économiquement, la Premier League veut que les clubs soit logés à la même enseigne concernant les droits TV internationaux et le marketing. Pour la partie relative aux droits télés du pays, une partie est répartie à part égale (34 millions de livres), 2 parties sont réparties en fonction du classement et des matchs diffusés (70 millions de livres pour LFC, 14 pour Huddersfield). Il n'y a donc pas de supériorité notable pour un club, s'il est mal classé, il recevra moins, mais il touchera tout de même une grosse prime. Économiquement (en redistribution) il n'y a donc pas d'existence d'un Big 6, la meilleure équipe reçoit la plus grosse prime, c'est la seule condition. Et toutes les équipes sont armés pour disputer les meilleures places avec des budgets conséquents pour l'ensemble des formations.
Économiquement, la Premier League veut que les clubs soit logés à la même enseigne concernant les droits TV internationaux et le marketing. Pour la partie relative aux droits télés du pays, une partie est répartie à part égale (34 millions de livres), 2 parties sont réparties en fonction du classement et des matchs diffusés (70 millions de livres pour LFC, 14 pour Huddersfield). Il n'y a donc pas de supériorité notable pour un club, s'il est mal classé, il recevra moins, mais il touchera tout de même une grosse prime. Économiquement (en redistribution) il n'y a donc pas d'existence d'un Big 6, la meilleure équipe reçoit la plus grosse prime, c'est la seule condition. Et toutes les équipes sont armés pour disputer les meilleures places avec des budgets conséquents pour l'ensemble des formations.
Un Big 6 historique ?
Le Big 6, ce sont les 6 clubs qui, depuis le début des années 2000 "dominent" le football anglais. Sont compris dans ce groupe Arsenal, Chelsea, Liverpool, Manchester United et Manchester City ainsi que Tottenham. Sur le papier, elles semblent être les 6 meilleures équipes du championnat. Mais depuis le début des années 2000 la réalité est toute autre. Chelsea, Manchester United, Liverpool et Arsenal sont légitimes dans ce groupe. Mais Manchester City n'a atteint le podium qu'en 2011. Et il faut attendre 2016 pour voir Tottenham monter sur le podium.
Historiquement, l'appellation Big Six est donc étrange puisque les 6 clubs sont tous parmi les meilleurs depuis à peine 10 ans. Il y a aussi une injustice au vu de plusieurs clubs historiquement emblématiques. On peut penser à Everton, 9 fois champion, 7 fois vice champion, Aston Villa, 7 fois champion et 10 fois vice champion. C'est mieux que Tottenham et Chelsea cumulé. Historiquement le Big 6 n'est pas forcément fondé. Néanmoins, toutes les équipes du Big 6 sont en Premier League depuis sa fondation (1992) et n'ont jamais été relégué (sauf Man City promu en 2002). Everton et Arsenal sont les deux équipes présentes depuis le plus de temps en première division anglaise : 1919 pour les Gunners, 1954 pour les Toffees. C'est Liverpool le 3ème plus ancien, parmi l'élite depuis 1962.
Historiquement, l'appellation Big Six est donc étrange puisque les 6 clubs sont tous parmi les meilleurs depuis à peine 10 ans. Il y a aussi une injustice au vu de plusieurs clubs historiquement emblématiques. On peut penser à Everton, 9 fois champion, 7 fois vice champion, Aston Villa, 7 fois champion et 10 fois vice champion. C'est mieux que Tottenham et Chelsea cumulé. Historiquement le Big 6 n'est pas forcément fondé. Néanmoins, toutes les équipes du Big 6 sont en Premier League depuis sa fondation (1992) et n'ont jamais été relégué (sauf Man City promu en 2002). Everton et Arsenal sont les deux équipes présentes depuis le plus de temps en première division anglaise : 1919 pour les Gunners, 1954 pour les Toffees. C'est Liverpool le 3ème plus ancien, parmi l'élite depuis 1962.
Un Big 6 bousculé au classement.
Sur les 10 dernières années, l'appellation de Big 6 semble cohérente même si elle est plus discutable pour le début du 21ème siècle. Mais sportivement, année après année, et même s'il résiste, le Big 6 semble de moins en moins supérieur aux autres équipes. Everton est le premier "trouble-fête" du Big 6, 7ème en 2010/2011, il a ensuite fini devant au moins 1 des membres du Big 6 pendant 3 ans, 2 fois devant Liverpool, 1 fois devant Tottenham et Manchester United. Les Toffees sont comme le 7ème club du Big 6, existant, aux yeux de tous, mais comme si personne ne voulait l'accepter.
Le titre de Leicester sonne alors le glas. En 2015/2016, les Foxes sont sacrés champion d'Angleterre. Menés par Jamie Vardy et Riyad Mahrez, l'équipe de Claudio Ranieri réalise le plus grand exploit footballistique du 21ème siècle. Et dans le même temps, Southampton et West Ham viennent chiper les 6ème et 7ème places à Liverpool, alors que Chelsea chute en 10ème position. Par la suite, le Big 6 se reforme pour 3 saisons et occupent les 6 premières places du classement. Mais ils sont talonnés par Everton, Burnley ou plus récemment par Wolverhampton et Leicester.
À l'heure actuelle, le Big 6 ne se voit pas. Le championnat arrêté, Leicester occupe la 3ème place, Wolverhampton et Sheffield prennent la 6ème et la 7ème reléguant Tottenham et Arsenal aux 8ème et 9ème place du classement. Chiffre ahurissant, Arsenal a 13 points de retard sur le podium, mais aussi et surtout 13 points d'avance sur la zone rouge. Symbole d'un Big 6 malmené par les outsiders, les Spurs et les Gunners sont aussi proches des actuels relégués que des possibles clubs européens.
Le titre de Leicester sonne alors le glas. En 2015/2016, les Foxes sont sacrés champion d'Angleterre. Menés par Jamie Vardy et Riyad Mahrez, l'équipe de Claudio Ranieri réalise le plus grand exploit footballistique du 21ème siècle. Et dans le même temps, Southampton et West Ham viennent chiper les 6ème et 7ème places à Liverpool, alors que Chelsea chute en 10ème position. Par la suite, le Big 6 se reforme pour 3 saisons et occupent les 6 premières places du classement. Mais ils sont talonnés par Everton, Burnley ou plus récemment par Wolverhampton et Leicester.
À l'heure actuelle, le Big 6 ne se voit pas. Le championnat arrêté, Leicester occupe la 3ème place, Wolverhampton et Sheffield prennent la 6ème et la 7ème reléguant Tottenham et Arsenal aux 8ème et 9ème place du classement. Chiffre ahurissant, Arsenal a 13 points de retard sur le podium, mais aussi et surtout 13 points d'avance sur la zone rouge. Symbole d'un Big 6 malmené par les outsiders, les Spurs et les Gunners sont aussi proches des actuels relégués que des possibles clubs européens.
Aujourd'hui, il est trop tôt pour parler de la fin du Big 6, mais plusieurs incohérences subsistent. On devrait, légitimement, d'un point de vue historique et sportif, parler plus d'un Big 7 en y incluant Everton. Mais les 6 équipes restent, généralement les meilleures équipes, sur le papier, mais moins sur le terrain. On ne peut donc pas parler de la fin du Big 6, mais il sera, si la tendance se confirme, de plus en plus bousculé par Wolverhampton, Everton, Leicester ou par de bonnes surprises comme Newcastle par le passé, Sheffield cette saison ou des clubs comme West Ham et Southampton, moins bons cette saison.
Économiquement, la Premier League gardera une équité qui empêchera le Big 6 de s'envoler ou au contraire de voler en éclat. Historiquement, la position de certains clubs peut et pourrait être débattue. Enfin sportivement, les clubs doivent se ressaisir s'ils veulent continuer à régner sur le football anglais. Cet équilibre entre les clubs ne peut que ravir les fans de foot car il promet surprises et suspens dans les prochaines années.