Ligue des Champions : les 5 changements de l'UEFA, une bonne idée ?


Jeudi 13 Aout 2020 15:40 - écrit par



Hier était un évènement dans la saison et finalement dans l'histoire du football. La première fois que la Ligue des Champions se déroule sous la forme d'un Final 8. Que des matchs à élimination directe pour reprendre et finir la plus grande des compétitions. Mais il y avait toujours la règle des 5 changements, une règle qui tue le jeu dans plusieurs sens. Notre analyse. 

Le PSG, 5 changements pour changer l'équipe

Hier soir Thomas Tuchel avait aligné une composition par défaut si on peut utiliser l'expression. Di Maria suspendu, Mbappé pas à 100%, Verratti blessé, le technicien du PSG n'avait pas énormément de solutions à sa disposition. Résultat, l'équipe qui joue la première période ne fonctionne pas très bien et les 5 changements ont fait les affaires des parisiens. 

Tuchel qui sur son banc n'avait pas non plus 15 options a changé son milieu : sorties d'Herrera et Gueye, pour Paredes et Draxler qui font une bonne entrée, surtout l'argentin. Entrées de Mbappé et Choupo-Moting ainsi que celle de Sergio Rico pour remplacer Navas, blessé. Mais ces 5 changements faussent le jeu

Mbappé rentré, avec 3 changements Tuchel éteint coincé : remplacer Navas ou le laisser blessé sur le terrain. Il aurait dû faire un choix pour son dernier changement qui aurait probablement été celui de Paredes, pas de Choupo et peut-être pas de qualif' pour Paris. On ne peut pas parler de coaching décisif puisque Tuchel n'avait pas vraiment d'autres solutions mais le PSG peut dire merci à l'UEFA.  

L'Atalanta, 5 changements et de l'anti jeu

Du côté italien, on a aussi bien profité des 5 changements autorisés par l'UEFA. Face à un Neymar des grands soirs, maladroit à la finition mais grandiose balle au pied, les bergamasques n'ont pas eux d'autres choix que de faire des fautes à tout va

6 cartons jaunes, habituellement seuls 3 peuvent être changés, ici c'est 5 d'entre eux. Potentiellement, vous pouvez prendre 16 cartons jaunes en 1 match. Si 7 ou 8 de vos titulaires ont un jaune, vous en changez 5 et le match repart presque à 0. Cela favorise l'anti-jeu et met en danger la santé des joueurs. 29 fautes commises hier ça peut-être très dangereux, surtout à répétition sur un même joueur comme hier. 

Gomez blessé, Gasperini devait changer son joueur, dans la foulée sort Djimsiti car il a un avertissement. Puis Pasalic, lui aussi très emprunté. Enfin, Gosens et Zapata cèdent leurs places grâce aux 2 changements supplémentaires, Zapata déjà averti et Gosens pour faire rentrer un défenseur. Les 5 changements permettent de passer de 5 à 3 cartons, de faire un changement défensif et remplacer 1 blessé ainsi qu'un joueur fatigué. 

5 changements dénaturalise le match

Au delà de changer une équipe, la mentalité ou une partie complète d'un onze, les 5 changements permettent aussi de faire plus de fautes, d'être plus agressif, et moins menacé par une suspension. Si vos 10 joueurs de champ ont un jaune, vous en sortez 5 et c'est reparti. 

Avant le match d'hier, l'Atalanta commettait 15,4 fautes par matchs en Ligue des Champions, hier c'était le double avec 29 fautes concédées. Constat inversement logique pour le PSG : 14,5 fautes subies en moyenne, 29 face à l'Atalanta hier, le double. Cela peut également mettre en danger les joueurs qui subissent les fautes. Sans oublier que cela reste inégal suivant la profondeur de banc qui était toutefois sensiblement la même hier soir.