Quand on évoque l'AS Saint-Etienne, tout de suite on repense à ce parcours incroyable lors de la saison 1975-1976. C'est vrai, mais il ne faut pas non plus oublier l'histoire de ce mythique club qu'est l'ASSE et oui, il y a eu beaucoup d'évènements avant cette épopée. Et beaucoup de noms résonnent encore dans ma tête.
Monté en D1 en 1938, les Verts de St Etienne ne figurent pas encore au palmarès des champions de France. Ils finiront toutefois 2ème derrière Lille en 1946. Je vous propose de nous projeter dans cet article sur la période 1956-1962.
Monté en D1 en 1938, les Verts de St Etienne ne figurent pas encore au palmarès des champions de France. Ils finiront toutefois 2ème derrière Lille en 1946. Je vous propose de nous projeter dans cet article sur la période 1956-1962.
Saison 1956-1957
A cette époque, l'entraîneur est un apôtre du ballon rond : Jean Snella. Il donnera son style à son équipe avec des principes basés sur la vitesse d'exécution, l'offensive, les déviations de balle constantes et les tirs soudains. Et surtout la chance de l'AS Saint-Etienne, c'est sa pépinière (voulue par Snella) de jeunes. L'ASSE recrute surtout des juniors (Richard Tylinski, Michel Tylinski, René Ferrier, Yvon Goujon, Lucien Baudino et Jean Oleksiak (le père de Thierry !).
L'intégration des jeunes se fait grâce à des "capitaines" expérimentés : François Wicart, "Bill" Domingo et surtout l'international hollandais Kees Rijvers. Cette équipe va tout simplement finir leader de ce championnat !
A cette époque, l'entraîneur est un apôtre du ballon rond : Jean Snella. Il donnera son style à son équipe avec des principes basés sur la vitesse d'exécution, l'offensive, les déviations de balle constantes et les tirs soudains. Et surtout la chance de l'AS Saint-Etienne, c'est sa pépinière (voulue par Snella) de jeunes. L'ASSE recrute surtout des juniors (Richard Tylinski, Michel Tylinski, René Ferrier, Yvon Goujon, Lucien Baudino et Jean Oleksiak (le père de Thierry !).
L'intégration des jeunes se fait grâce à des "capitaines" expérimentés : François Wicart, "Bill" Domingo et surtout l'international hollandais Kees Rijvers. Cette équipe va tout simplement finir leader de ce championnat !
Saison 1957-1958
Eté 1957, c'est l'été Herbin. Ce jeune international junior, dont le père est musicien à l'opéra de Nice signe un contrat professionnel avec St Etienne alors que tout le destinait à aller à l'OGC Nice. Il a 18 ans.
En cette saison, les "bébés champions" portent l'uniforme et, le 15 avril 1958 suite à l'appel du front de libération national algérien, Rachid Mekloufi doit rejoindre l'équipe du FLN.
Champion en titre, les Verts disputent la Coupe d'Europe, ils vont découvrir Ibrox Park et le Glasgow Rangers. Battus 3-1 à l'aller, ils comptent bien combler leur retard à Geoffroy Guichard. Ce 25 septembre 1957, certaines usines locales donnent congé à leurs employés. La coupe d'Europe, c'est sacré. A la mi-temps, l'ASSE, malgré une très nette domination, ne mène que 1-0 (but de Oleksiak). 2ème mi-temps, c'est la douche froide, Wilson égalise. A 3 minutes de la fin, Ferrier redonnera l'avantage aux Verts, mais il est trop tard. L'absence de Kees Rijvers qui a décidé de retourner en Hollande aura été préjudiciable.
C'est alors qu'arrive la Coupe du Monde 1958 en Suède. Jean Snella rejoint l'équipe de France en tant qu'entraîneur adjoint d'Albert Batteux avec le résultat que l'on connaît.
Eté 1957, c'est l'été Herbin. Ce jeune international junior, dont le père est musicien à l'opéra de Nice signe un contrat professionnel avec St Etienne alors que tout le destinait à aller à l'OGC Nice. Il a 18 ans.
En cette saison, les "bébés champions" portent l'uniforme et, le 15 avril 1958 suite à l'appel du front de libération national algérien, Rachid Mekloufi doit rejoindre l'équipe du FLN.
Champion en titre, les Verts disputent la Coupe d'Europe, ils vont découvrir Ibrox Park et le Glasgow Rangers. Battus 3-1 à l'aller, ils comptent bien combler leur retard à Geoffroy Guichard. Ce 25 septembre 1957, certaines usines locales donnent congé à leurs employés. La coupe d'Europe, c'est sacré. A la mi-temps, l'ASSE, malgré une très nette domination, ne mène que 1-0 (but de Oleksiak). 2ème mi-temps, c'est la douche froide, Wilson égalise. A 3 minutes de la fin, Ferrier redonnera l'avantage aux Verts, mais il est trop tard. L'absence de Kees Rijvers qui a décidé de retourner en Hollande aura été préjudiciable.
C'est alors qu'arrive la Coupe du Monde 1958 en Suède. Jean Snella rejoint l'équipe de France en tant qu'entraîneur adjoint d'Albert Batteux avec le résultat que l'on connaît.
Ci-dessus Albert Batteux et Jean Snella, complices et artisans d'une grande aventure.
Saison 1959-1960
Lorsque la saison commence, on se dit que l'ASSE prend une mauvaise pente. Il n'a pas sur retenir son entraîneur Jean Snella qui a accepté les propositions du Servette de Genève. Il transfère son avant-centre Njo-Léa, qui désire aller dans une ville de faculté pour terminer ses études de droit, à Lyon. Pourquoi pas, mais ce qui est incompréhensible, c’est le départ de Yvon Goujon au profit de Sochaux.
Parlons de la Coupe de France et du parcours de nos verts qui élimine l’Olympique de Marseille (D2), puis le Stade Rennais, le LOSC et retrouve le HAC en demi-finale. Les Verts vont littéralement planer sur cette demi-finale en marquant 3 buts en 34 minutes (Peyroche, Coinçon et Oleksiak). Le jeune Herbin, qui n’a que 21 ans, éclate au poste d’arrière central ou il a dû remplacer Richard Tylinski blessé. Le HAC reviendra 3-2, mais un peu tard.
La finale opposera l’ASSE à l’AS Monaco. Et ils ont failli la gagner cette finale. Alors que le score est de 1-1, ils prennent l’avantage sur un coup franc tiré par Domingo. Mais à la 88ème minute, Monaco égalise par Biancheri. Prolongation ! Les stéphanois n’ont plus de ressort, ni de moral. Ils concèderont 2 autres buts…
Saison 1959-1960
Lorsque la saison commence, on se dit que l'ASSE prend une mauvaise pente. Il n'a pas sur retenir son entraîneur Jean Snella qui a accepté les propositions du Servette de Genève. Il transfère son avant-centre Njo-Léa, qui désire aller dans une ville de faculté pour terminer ses études de droit, à Lyon. Pourquoi pas, mais ce qui est incompréhensible, c’est le départ de Yvon Goujon au profit de Sochaux.
Parlons de la Coupe de France et du parcours de nos verts qui élimine l’Olympique de Marseille (D2), puis le Stade Rennais, le LOSC et retrouve le HAC en demi-finale. Les Verts vont littéralement planer sur cette demi-finale en marquant 3 buts en 34 minutes (Peyroche, Coinçon et Oleksiak). Le jeune Herbin, qui n’a que 21 ans, éclate au poste d’arrière central ou il a dû remplacer Richard Tylinski blessé. Le HAC reviendra 3-2, mais un peu tard.
La finale opposera l’ASSE à l’AS Monaco. Et ils ont failli la gagner cette finale. Alors que le score est de 1-1, ils prennent l’avantage sur un coup franc tiré par Domingo. Mais à la 88ème minute, Monaco égalise par Biancheri. Prolongation ! Les stéphanois n’ont plus de ressort, ni de moral. Ils concèderont 2 autres buts…
Ci-dessus : à l'instant ou Domingo, le capitaine stéphanois, prend la balle à pleines mains, l'arbitre a sifflé (Ouf). De gauche à droite, Domingo, Hidalgo, Herbin à la superbe détente et Roy.
Saison 1960-1961
Ca va de plus en plus mal. Au mois de novembre, les joueurs se révoltent et poussent l'entraîneur Vernier à la démission. Ce dernier est remplacé par un comité d'anciens formé de Domingo, Abbes, Ferrier et Rijvers qui est revenu à l'automne. Un peu plus tard Wicart fera fonction d'entraîneur et cela ne marchera pas trop mal, puisque St Etienne terminera à la 5ème place du classement.
Saison 1961-1962
Enorme surprise, St Etienne qui descend en D2 et en même temps... qui remporte la Coupe de France. C'est inédit. Le club a été déchiré par des querelles internes (Rijvers n'a pas retrouvé sa stabilité et le nouvel 'entraîneur Henri Guérin sera limogé et remplacé par ... Wicart après une défaite 4-0 face à Lyon). Malchance, cette année, il y a 4 descentes, et l'ASSE sera dans la charrette avec Sochaux, Metz et Le Havre. Et c'est là le paradoxe, car pendant ce temps, St Etienne cartonne en Coupe de France grâce à une ligne de demis remarquables : Herbin - Ferrier.
George Verriest (entraîneur de l'équipe de France) a trouvé sa nouvelle ligne de milieux de terrain.
Saison 1960-1961
Ca va de plus en plus mal. Au mois de novembre, les joueurs se révoltent et poussent l'entraîneur Vernier à la démission. Ce dernier est remplacé par un comité d'anciens formé de Domingo, Abbes, Ferrier et Rijvers qui est revenu à l'automne. Un peu plus tard Wicart fera fonction d'entraîneur et cela ne marchera pas trop mal, puisque St Etienne terminera à la 5ème place du classement.
Saison 1961-1962
Enorme surprise, St Etienne qui descend en D2 et en même temps... qui remporte la Coupe de France. C'est inédit. Le club a été déchiré par des querelles internes (Rijvers n'a pas retrouvé sa stabilité et le nouvel 'entraîneur Henri Guérin sera limogé et remplacé par ... Wicart après une défaite 4-0 face à Lyon). Malchance, cette année, il y a 4 descentes, et l'ASSE sera dans la charrette avec Sochaux, Metz et Le Havre. Et c'est là le paradoxe, car pendant ce temps, St Etienne cartonne en Coupe de France grâce à une ligne de demis remarquables : Herbin - Ferrier.
George Verriest (entraîneur de l'équipe de France) a trouvé sa nouvelle ligne de milieux de terrain.
La finale de la Coupe se joue le 13 mai à Colombes, l'ASSE affronte Nancy.. sous la pluie. Victime du temps, l'hélicoptère du président De Gaulle a pris du retard. Après le serrage de main, le match peut en un démarrer, il est 16h04. Alors que l'on se dirige vers une prolongation, à 4 minutes de la fin, Jean Claude Baulu s'échappe et frappe entre les jambes du gardien nancéen ! Le général De Gaulle remettra la coupe à "Bil" Domingo.
Vous les reconnaissez peut-être dans ce tour d'honneur : Domingo, Abbes, Casado et Herbin !
On en oublierait presque la descente en D2. On peut lire dans la presse : "Ce qu'il y a d'étonnant, c'est que cette équipe paraît mériter à la fois sa déchéance en championnat et son triomphe en Coupe.". Cette situation incroyable semple paraître "normale".
Rendez-vous bientôt avec Papyfoot pour la suite de cette "incroyable histoire"... en attendant, vous pouvez consulter tous nos derniers articles Foot Vintage en cliquant ici : Papy Football.
Vous les reconnaissez peut-être dans ce tour d'honneur : Domingo, Abbes, Casado et Herbin !
On en oublierait presque la descente en D2. On peut lire dans la presse : "Ce qu'il y a d'étonnant, c'est que cette équipe paraît mériter à la fois sa déchéance en championnat et son triomphe en Coupe.". Cette situation incroyable semple paraître "normale".
Rendez-vous bientôt avec Papyfoot pour la suite de cette "incroyable histoire"... en attendant, vous pouvez consulter tous nos derniers articles Foot Vintage en cliquant ici : Papy Football.