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Comment expliquer le miracle qui se déroule à Sochaux ?


Dimanche 29 Janvier 2023 22:35 - écrit par


Après un début de saison 1982-1983 compliqué, les sochaliens pointent à la 16ème place au classement. Ce début d'année 1983 va complètement changer la donne



Pour ceux qui auraient zappé l'article précédent, celui-ci est toujours accessible...
Fini 1982, démarrons de manière positive cette année 1983. Rien de tel qu'une victoire à domicile pour d'une part se rassurer et d'autre part faire plaisir au public. Ce sera chose faite face à Lille, victoire 2-0 (buts de Stopyra et de Simon). Le plus méritant est certainement Benoit qui, relevant d'une blessure, a réalisé un match de grande qualité. Figurez-vous que ce n'est que la 2ème victoire de la saison, à domicile... et rien à dire sur cette victoire amplement méritée. Le public sochalien a pu se retirer satisfait.
Nos lionceaux vont même obtenir un mach nul mérité à Strasbourg avec encore une fois un but de Simon ! (photo ci-dessous)
 

Et ils continuent les doubistes avec une victoire face au FC Metz 4-3. Et Papyfoot se demande tout de même si ce réveil ne coïncide pas avec le retour en forme de Simon (encore auteur d'un but). On ne les arrête plus, maintenant c'est Auxerre qui repart avec un 2-0 dans ses valises. Et devinez... c'est encore Simon qui marque le doublé ! 7 buts en 5 matchs. Incroyable, non ?
Ci-dessous le sochalien Benoit court beaucoup trop vite pour l'Auxerrois Lanthier...
Mais ce qui est top dans cette équipe, c'est la formidable entente entre Simon et Stopyra. Figurez-vous qu'à l'issue de cette 24ème journée, Sochaux est 7ème au classement !
Comment expliquer ce redressement ?

C'est vrai que ces sochaliens, on ne les attend jamais aux places d'honneur, et ils nous surprennent chaque saison. Il y a bien une explication. C'est là qu'entrent en lice 6 hommes : Jacques Thouzery (président du club), René Hauss (directeur de la section professionnelle), Silvio Croci (secrétaire général et responsable du centre de formation), Jean Fauvergue (adjoint au secrétaire général), Pierre Mosca (entraîneur de l'équipe professionnelle) et René Cédolin (directeur de la formation). C'est bien par la confrontation d'idées entre ces personnes, que les décisions se prennent. L'objectif est simple : obtenir des résultats par le travail, et non par l'argent.

Pas de vedettes à Sochaux, priorité à la formation. La clef de voûte est clairement le centre de formation. Parlons du match de début de saison Sochaux - St Etienne à Bonnal. Une horde de blessés. Les héros ce jour-là se nomment : Lucas, Colin, Fernier, Rousset, Thomas et Lada. Tous issus du centre de formation. 
 

Maintenant, pas d'acharnement à Sochaux. Exemple  : Eric Benoit est allé voir les dirigeants, en début de saison, indiquant qu'il n'était pas opposé à quitter le club au mois de juin. Ok, dans les prévisions pour l'année prochaine, il n'y a plus trace d'Eric. Pourquoi empêcher un jeune joueur de faire une bonne affaire financière ?  La roue tourne, Eric formé depuis 10 ans à Sochaux laissera sa place à un autre jeune joueur. Et demain Yannick Stopyra (photo ci-contre). Plusieurs clubs sont déjà sur ce joueur et Sochaux se trouve démuni face aux forces de l'argent. C'est malheureusement le propre des centres de formation. Ce fut le cas de Bernard Genghini, formé au club, qui a décidé de partir à St Etienne. Impossible de s'aligner sur les propositions stéphanoises. Pour Yannick, il est clair que Sochaux est le meilleur centre de formation en France. Mais voilà, il rêve de gagner des tires, de champions ou de vainqueur de Coupe. Il sait qu'un jour ou l'autre il quittera le club. Mais de toute façon, le club s'y est déjà préparé avec la montée en puissance du regretté Stéphane Paille. 

Il faut reconstruire en permanence...

Force est de constater que depuis la trêve hivernale, le club réussit un parcours remarquable (" Nous sommes passés à côté d'une grande saison", nous dira René Hauss). 
Mais le FC Sochaux a un gros défaut, celui de ses qualités, à savoir une jeunesse, une inexpérience qui joue parfois de mauvais tours. Il n'y a pas de Bathenay comme au PSG ou de Barberis comme à Monaco. Il manque un vrai leader expérimenté. Pas d'autres solutions que d'attendre qu'un joueur puisse prendre la direction des opérations. Alors Simon ?

Ci-contre, une autre pièce maîtresse du dispositif défensif, Philippe Lucas. Signe d'un avenir prometteur d'une équipe de jeunes loups. 



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