Atlético Madrid - Chelsea : et si les Blues retrouvaient les quarts pour la première fois depuis 2014 ?


Mardi 23 Février 2021 15:10 - écrit par

En net regain de forme depuis l'arrivée de Thomas Tuchel, Chelsea se mesure aux Rojiblancos de l'Atletico Madrid en panne de résultats. Ce huitième de finale aller à Bucarest est une opportunité pour les Blues. A plus d'un titre.



Atletico Madrid - Chelsea. S'il y a deux mois le tirage au sort donnait l'impression que les espagnols semblaient légèrement favoris, peut-on affirmer le même propos à l'aube du rendez-vous ? En deux mois tout peut changer et tout a bien changé: la forme des équipes, les entraîneurs. Bref, affirmer que Chelsea est désormais favori, probablement pas, mais affirmer que cette double-confrontation peut leur offrir la possibilité de filer vers un premier quart de finale depuis 2014 tant le rapport s'est rééquilibré, oui.

Depuis l'intronisation de Thomas Tuchel, Chelsea n'est pas encore spectaculaire et a même laissé deux points ce week-end. Mais il a totalement relancé une équipe en crise de résultats sous Frank Lampard. En sept rencontres toutes compétitions confondues, les Blues ont encaissé que deux petits buts et ont signé quelques belles victoires, comme sur la pelouse de Tottenham (0-1) le 3 février dernier. Des joueurs comme Marcos Alonso ou Antonio Rudiger sont revenus en grâce. Pourvu que l'absence et le leadership de Thiago Silva ne se fasse pas trop sentir mais voilà, les premières fondations du Chelsea version Thomas Tuchel sont bonnes.

Ce même Tuchel sort d'une finale de C1 perdue contre le Bayern Munich. Cette expérience pourra sans doute l'aider pour faire avancer les Blues en C1. L'an passé Chelsea a pris l'eau contre le Bayern en huitièmes de finale où le manque relatif d'expérience d'une équipe rajeunie s'est cruellement fait sentir. Chelsea a quelque peu appris de cette déroute, a empoché 14 points sur 18 en phase de poules dont une cinglante victoire à Séville 0-4.

Et puis le club londonien a désormais une culture européenne. D'accord ils n'ont pas joué un quart de finale depuis 2014 et ont calé par plus fort qu'eux depuis, mais ils ont encore soulevé une Coupe d'Europe il y a deux ans avec la C3. Parce que la Ligue Europa, n'en déplaise à certains, est une vraie Coupe d'Europe - regardez-donc la liste des dix derniers vainqueurs - Chelsea a donc les atouts pour mettre à mal l'Atlético Madrid de Diego Simeone.

L'Atletico Madrid est en plein doute en ce moment

Parce que l'Atletico Madrid était le leader intraitable de la Liga, allant jusqu'à posséder dix points d'avance à la trêve et que le Real et le Barça ne semblaient pas en mesure de les enquiquiner dans la quête du titre. Parce que l'Atletico Madrid n'a gagné qu'un seul de ses quatre derniers matchs de Liga et l'a totalement relancé de par des contre-performances tellement soudaines. Parce que l'Atletico Madrid a quelques absences en ce moment à déplorer et en aura encore ce soir (Trippier, Herrera, Gimenez...).

Parce que l'Atleti n'a pas du tout été souverain en C1 cette année et aurait même pu prendre la porte à la dernière journée des phases de poules. Parce que l'Atletico Madrid n'a marqué que sept buts en six matchs, ce qui fait d'elle l'équipe qualifiée la moins productive de buts. Parce que le Wanda Metropolitano est le jardin des Colchoneros et que disputer ce match, même à huis-clos, à Bucarest n'arrange guère les ibériques. Et tant pis si le stade du Steaua rappellera de bons souvenirs à ce club venu chercher la C3 en 2012.

Parce que Luis Suarez, bien qu'il ait transfiguré l'attaque et le jeu de l'Atletico avec ses 16 buts, ne pèse pas (encore ?) en C1 avec zéro but marqué et seulement deux tirs cadrés. Bien sûr que les hommes de Diego Simeone ont les armes pour éliminer Chelsea, et aller loin en C1. Après tout ils sont forts pour faire déjouer les cadors. Comme contre le Barça et Chelsea en 2014. Comme contre le Barça et le Bayern en 2016. Comme contre le tenant du titre et grand favori Liverpool l'an dernier.

Mais pour toutes les raisons précitées, le Chelsea de Thomas Tuchel a toutes les armes pour faire perdurer la période creuse du club madrilène. Même si les Colchoneros sont bâtis sur cette devise  chère à ce club et à Diego Simeone "Nunca dejes de creer" (N'arrêtes jamais de croire).